Odeur, déodorants et anti-transpirants


Odeur, déodorants et anti-transpirants


Seule la glande apocrine est impliquée dans l’odeur caractéristique de la transpiration. Cependant c’est une idée reçue de penser que la sueur est à l’origine de cette odeur désagréable : lorsqu’elle apparaît sur la peau, la sueur n’a quasiment aucune odeur. Mais, elle est presque immédiatement consommée par des bactéries (principalement Gram +) présentes sur notre corps. Lors de la consommation, les bactéries rejettent des composés chimiques odorants qui sont responsables de notre odeur corporelle. C’est cette odeur que l’homme a depuis longtemps essayé de combattre. Déjà à l’antiquité, Grecs et Romains utilisaient des essences et des préparations parfumées pour venir à bout de ces odeurs. Et ce n’est qu’à la fin du XIXe que sont apparus les premiers déodorants et anti transpirants aux Etats Unis.
L’action des déodorants et des anti transpirants n’est pas similaire. Nous allons détailler séparément leur mécanisme et leurs qualités.

DEODORANTS :




Les déodorants réduisent les odeurs corporelles mais n'ont aucune action sur le flux de la transpiration. Ce sont des produits cosmétiques destinés à un emploi quotidien et de longue durée. Ils consistent à tuer les bactéries responsables de la mauvaise odeur. L’évolution des molécules composants les déodorants s’est faite dans un but clair : augmenter l’efficacité en limitant les irritations de la peau et les agression sur les vêtements. On distingue alors deux catégories de déodorants :

Les Bactéricides :


Tout d’abord, on utilisait des composés phénoliques. Ces composés sont des molécules constituées de 2 noyaux aromatiques (C6H6) dont au moins un porte le groupement -OH. La capacité à tuer les bactéries est rendue plus active par l’halogénation des noyaux, cela signifie qu'on ajoute des atomes halogènes aux noyaux (Fluor (F), Chlore (Cl), Brome  (Br) ou Iode(I) ).
En voici quelques exemples :
Le G4 ou dichlorophène

Le G5 ou tétrachorophène

Cependant l’utilisation de ces composants a été supprimée car ils causaient des irritations au niveau de la peau trop importantes.
Les ammoniums quaternaires, étant plus efficaces contre les bactéries, ont pris le relais. Quelques exemples :

  Chlorure de benzalkonium

Chlorure de cétyl pyridium

L’utilisation des ammoniums quaternaires entraîne souvent de irritations.
L’éthanol et autre formes d’alcool sont aussi très présents dans les déodorants commercialisés de nos jours.
Le Formol est utilisé dans les déodorants pour les pieds.

La Chlorophylline


C’est une résine échangeuse d’ions capable d’absorber les Acides aminés présents dans la sueur. De ce fait les bactéries ne pourront pas dégrader ces acides et les odeurs seront donc diminuées. La chlorophylline agit donc dans la prévention d’apparition de mauvaises odeur et aussi dans leur disparition.

Dans les deux cas étudiés, des parfums puissants, comme l’eau de Cologne ou des essences,  sont ajoutés aux formules déodorantes pour masquer l’odeur désagréable.
Il existe aussi certaines substances qui absorbent la sueur. C'est l'exemple du talc.



ANTI TRANSPIRANTS :


Les Anti transpirant réduisent le flux de la transpiration à hauteur de 40% (certains peuvent aller jusqu'à 70%) Constitués de sels d’aluminium resserrant les pores de la peau, leur fonctionnement est très simple :




Un anti transpirant a pour but d'avoir un contrôle idéal de la transpiration excessive, sans pour autant la bloquer et en laissant respirer la peau.
De nombreux produits on été testés avant de trouver des anti transpirants remplissant au mieux les qualités requises :
- Les parasympatholytiques, sont les produits les plus efficaces ayant été testés cependant leur inscription dans le tableau des substances vénéneuses a empêché leur commercialisation.
- L’utilisation des sels d’argent ou des sels de fer n’a pas été poursuivie car ils causaient des taches, des décolorations de vêtements et des irritations cutanées.
- Il en est de même pour l’utilisation de sels de mercure, sels de chrome et sels de plomb qui se sont avérés toxiques par absorption transcutanée (comprenez à travers la peau).
- Les sels d’aluminium sont ceux qui ont été retenus pour la commercialisation. Leur mode d’action reste inconnu mais leur efficacité est indiscutable. Ces sels ayants une forte acidité, on a remarqué des irritations locales et des agressions sur les vêtements après leur utilisation. C’est pour faire baisser cette acidité que de nos jours, les cosmétiques ont recours à des sels plus complexes.

PIERRE D’ALUN :


La pierre d’alun est un déodorant commercial rentrant dans l’objectif « BIO ». C’est un cristal de roche translucide qui a aussi une activité antiseptique et cicatrisante. Il fonctionne en créant une fine couche saline sur la peau qui combat les bactéries.
Il existe deux pierres d’alun différentes :
- La pierre naturelle composée de sels doubles d’aluminium et de potassium
- La pierre de synthèse fabriquée à partir de sels d’aluminium et d’ammonium.





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